Le village de Meyronne surplombe le lit de la Dordogne et réflète dans les eaux ses vieux murs témoins d'un passé ancestral. Ses terres sont déjà mentionnées dans un acte daté de 932 quand Adhémar des Echelles les donne au prieuré de Tulle. Suscitant la convoitise des seigneurs turbulents, il faut l'intervention de l'évêque de Cahors en 1097 pour leur signifier l'appartenance de Meyronne aux Abbés de Tulle. Au XIIe siècle différents évêques de Tulle feront de Meyronne leur résidence, notamment ceux issus de la famille Gourdon-Genouilhac qui obtient la seigneurie de Meyronne en 1520. Meyronne est investi en 1580 par des troupes protestantes commandées par le Capitaine Masclat et les frères La Rue qui feront abattre le château .
Pendant les siècles suivantes, plusieurs personnages successives ont obtenu la seigneurie : Jean de Visandon, Louis de Gourdon de Genouilhac-Vaillac, frère de l'évêque de Tulle, puis la famille de Turenne-Aynac. En 1731 Messire Jean François de Tournier Président du Parlement de Toulouse fait l'acquisition des lieux, et en 1782 Meyronne est affermée à Jean Maury, un bourgeois du voisinage. Finalement la Révolution achèvera de détruire les vestiges du château, qui sera reconstruit ultérieurement dans un style différent .
L'église de Meyronne, construite par l'architecte Toulouse en 1881, est située dans l'ancienne enceinte du château épiscopal partiellement détruit en 1790, que dessinent encore les maisons entourant la place .
L'église de Meyronne, construite par l'architecte Toulouse en 1881, est située dans l'ancienne enceinte du château épiscopal partiellement détruit en 1790, que dessinent encore les maisons entourant la place. Elle est classée monument historique.
Avant 1969 un pont suspendu, un magnifique ouvrage, enjambait la rivière Dordogne. Lors de travaux de rénovation, un incident provoqua la rupture de câbles le soutenant. Démantelé, il fût remplacé par un ouvrage traditionnel qui n'a pas du tout la majesté de son prédécesseur. Désormais deux piles de soutènement entravent l'écoulement des eaux d'une rivière qui doit garder en mémoire un ouvrage qui de par son esthétique se mariait magnifiquement avec les paysages de la vallée de la "rivière Espérance".